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Taoisme

Le taoïsme est un des trois piliers de la pensée chinoise avec le confucianisme et le bouddhisme. Il se fonde sur l’existence d’un principe à l’origine de toute chose appelé « Tao Â».

Plongeant ses racines dans la culture ancienne ce courant se base sur des textes et s’exprime par des pratiques qui influencèrent tout l’Extrême-Orient, et même l’Occident de façon significative depuis le XXème siècle.

 

Le taoïsme se préoccupe de l’individu, de sa conscience et de sa vie spirituelle dans sa recherche d’une harmonie avec la nature e l’univers. Au début du IIIème siècle, la « Voie du Maître Céleste Â» devient une véritable religion encadrée par un clergé instruit. On édifie des monastères, un rituel est codifié et un corpus textuel défini. Le taoïsme est alors reconnu et pratiqué par une grande partie de la population.

 

Deux grands textes sont à l’origine de la philosophie taoïste :

 

Le Laozi et le Zhuangzi. Ces textes adoptent le nom de leurs auteurs respectifs.

 

Alors que le Laozi est un petit ouvrage de quatre-vingt et un paragraphes, rédigé dans un mélange de prose rythmée et de vers libres, le Zhuangzi est un grand corpus. Son vocabulaire est d’une richesse inouïe et présente toute une métaphysique du Dao, « Absolu suprasensible Â» : La vérité est dans le retour à la nature.

 

Laozi est le père fondateur du taoïsme, le patronyme des empereurs de la dynastie des Tang (618-907) était Li comme Laozi. La famille au pouvoir adopta alors ce dernier comme l’un de leur ancêtre divinisé et bâtirent une généalogie qui la faisait remonter jusqu’à lui. Ce culte familial s’imposa comme un culte d’Etat.

En 666, Laozi fut canonisé et un titre impérial lui ut décerné. Tous les souverains et leurs épouses furent initiés au cours de rites d’ordination, et de nombreux temples impériaux dédié à cette religion virent le jour.

Sous cette dynastie, le taoïsme connut une période de gloire sans précédent et la diffusion de ses textes fut imposée à tout l’Empire. Cette religion dépassa les frontières de la Chine centrale et s’étendit même en Asie centrale.

 

L’origine des cinq éléments serait, selon la mythologie, serait attribué à Fu Hsi, fondateur mythique de la civilisation chinoise, 5000 ans avant J.C. Au-delà elle prend racine dans les traditions chamaniques beaucoup plus anciennes. Ce qui est sûr c’est qu’on la retrouve déjà bien implantée dans le « Huangdi Nei Jing Â» Classique de médecine interne de l’empereur jaune il y a 2000ans. C’est la référence de la médecine chinoise et du taoïsme.

 

Dans cet écrit le fonctionnement du corps humain est défini par des interactions entres les organes, chacun associé à un élément. Ainsi le corps fonctionne selon les mêmes règles que l’univers. On retrouve un rythme de cinq mouvements en chacun de nous. Entretenir et prévenir les maladies revient donc à réguler et à harmoniser les cinq éléments ou mouvements.

 

Ces cinq éléments illustrent les différentes phases du cycle de la vie et nos capacités fondamentales. Notre santé et notre bien-être général dépendent du juste équilibre de notre corps, de notre psyché et de notre esprit.

 

Le bois : Est associé au printemps, à la capacité de croissance illustré par la graine qui sort de terre pour devenir un arbre. Il exprime aussi la colère explosive, que l’on ne peut maîtriser.

L’énergie du bois à une qualité dynamique, de croissance qui permet le mouvement et de faire des choix pour avancer. On l’associe à la jeunesse, à la créativité et au mouvement.

 

Le feu : Est associé à l’été et est l’apogée du Yang. On l’associe à la joie qui permet de se réchauffer et de rayonner. Le feu permet aussi la transformation des impuretés par la combustion. Son pouvoir lumineux est associé à la conscience, « Shen Â» et à l’évolution vers la spiritualité. Le feu purifie et transforme les zones d’ombres.

Il est synonyme de maturité, quand l’identité s’est formée à travers l’assimilation et la transformation des évènements de la vie.

 

La terre : Est associé à l’intersaison qui permet la transition d’un mouvement à l’autre. La terre représente le centre, le point d’équilibre. Elle reçoit, transforme et se nourrit des énergies des quatre mouvements principaux. C’est pourquoi on l’associe à l’estomac et à la rate-pancréas. L’estomac donne la capacité de se nourrir, la rate-pancréas assure la transformation et la digestion des aliments. Au plan psychologique elle représente notre capacité à gérer nos besoins et à les satisfaire.

 

Le métal : Est associé à l’automne. C’est le déclin du Yang et la croissance du Yin. C’est le temps de la récolte. C’est une énergie descendante. C’est pourquoi on l’associe à la tristesse qui fait descendre notre énergie. Le métal tranche et délimite, il exprime ainsi notre capacité à recevoir ou éliminer. Cela créé l’harmonie interne et externe. Au plan psychologique il permet d’aller vers les autres ou de s’isoler, de poser ses limites. A l’image d’une pièce de monnaie, le métal exprime aussi la valeur profonde, l’estime que nous portons à nous-même.

 

L’eau : Est associé à l’hiver. C’est le début et la fin, la mort et la renaissance. En hiver la graine reste en terre pour pouvoir germer au printemps. L’eau représente donc notre réserve de force vitale et l’ensemble de potentialités cachées au plus profond de nous. C’est le moment où l’énergie contient de plus de Yin dans un mouvement de concentration. C’est le temps de repos. L’eau représente donc notre force motrice, notre batterie, nos réserves énergétiques stockées dans les riens. Elle gère l’équilibre entre l’activité et le repos donc l’équilibre entre le Yin et le Yang.

 

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